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Metroboulotdodo
18 février 2007

Los Olvidados

los_olvidados_title_Non ce n'est pas la version espagnole de "Lost" mais un film de Luis Bunuel. Je suis allée le voir cet après midi au National Film Theatre avec Chloé, après un brunch copieux à South Kensington avec Sandrine, Alice et un ami à elles.
Ce film est assez marquant, à priori c'est le style de Bunuel, d'introduire suffisemment de dérangeant ou d'émotions fortes pour toucher le public. D'ailleurs, selon le prospectus, le film à été très controversé à sa sortie, interdit de diffusion au Mexique. C'était intéréssant de pouvoir en parler avec Chloe après la scéance. Ce film est très fort, étonemment moderne (tourné en 1950) avec de très belles images. En ce qui concerne les belles images, il faut vraiment se replonger à l'époque et les moyens techniques qu'elle offrait. Nos yeux d'aujourd'hui sont abreuvés d'images toutes plus belles les unes que les autres, les publiciés surtout, alors il est difficile de trouver dans un film en noir et blanc (dont la pelicule craquelée émet de réguliers "crac" "crac") la beauté à laquelle nous sommes maintenant habitués. C'est comme les vieilles tapisseries par exemple, oeuvres d'art de l'époque oh combien ennuyeuse à regarder aujourd'hui! il faut se concentrer et prendre le temps de les regarder avant de pouvoir voir toute leur beauté parce qu'elle ne saute pas aux yeux, en tous cas pas aux miens, mais à ceux qui les regardait à l'époque, c'était l'équivalent visuel de Armageddon, ou Himalaya: techniquement et visuellement beau. Dans 2 siècles, les gens regarderont les films de Francois Ozon et ils auront besoin de s'y pencher pour y voir l'esthétisme!
Ce film est moderne en ce qu'il ne correspond pas à ce que l'on faisait en 1950. On projetait de belles images qui faisaient rever les gens, car le medium du cinema devait etre un art ou on y voyait que du beau, c'est ce que l'on avait envie de voir après la guerre. C'est ensuite devenu un moyen de faire passer ses idées, de s'exprimer. L'histoire relate ojectivement, factuellement et sans mélodrame la déchéance d'une bande de garcons sans argent, sans famille. Aujourd'hui on accepte de se faire montrer ce genre de film réaliste dénonciateur: La liste de Schindler, La Cité des Dieux, Elephant, World Trade Center (grosse daube!)... ils ne sont pas controversés. Il est difficile de s'imaginer qu'à l'époque Los Olvidados a été mal recu. Le maquilleur est parti du tournage furieux de participer à ce film, l'assistant producteur n'a pas voulu avoir son nom associé à la réalisation! En 1950, seuls ceux qui avaient les moyens allaient au cinéma, aussi était-on choqué de voir un film réaliste sur la misère. Aujourd'hui le cinéma parle de nous et des autres, toutes classes confondues, la television permet aux classes moins aisées de voir ces films. On accepte et veut voir la réalité.  Et puis il y a aussi l'abondance des films, leur caractère de plus en plus commercial...

To be followed... or not!

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